Kim Hee Young ~ Votre charmante professeur d'art

Hee young sait que son enfant n'héritera pas de sa beauté ravageuse. Il souffrira du même mal qu'elle durant toute sa scolarité, il sera fondu dans la masse, ni beau ni repoussant, juste invisible. La jeune femme se sent frustrée de ne pas pouvoir lui donner ses qualités dès la naissance. Pourquoi ? Parce que la belle coréenne n'est belle que parce qu'elle a était modelé pour cela. Modeler, c'est un bien beau verbe pour la boucherie qu'à subit son corps et les mois de souffrance qui ont suivit. Elle n'a jamais compté le nombre d'opération, elle n'arrive même plus à ce souvenir de son apparence antérieur. Toutes les photos de cette époque ont consciencieusement été détruite par sa mère, une a une, pour ne pas laisser de trace. Pour ne pas laisser de trace de se visage qui emmenait avec lui tous les souvenirs, tous les sourires... Toute son enfance.
Nous parlerons donc de son apparence actuelle, du haut de son mètre soixante-douze, et de ses cinquante et un kilos ; qui en réalité est un quarante huit kilos qui fait trop peur pour être avoué. Car Hee young est très fine, trop fine : maigre, maigre comme toutes ses filles de magazines. Un super métabolisme ? Non, plutôt un gros désordre dans son rapport à la nourriture. Hee young ne mange pas ; Pas car le peu de nourriture qu'elle ingère ne peut être considéré comme un repas. La plupart des calories qu'elle consomme sont sous forme liquide : cafés, smoothies, thés, boisson gazeuse, alcool... Anorexie ? L'artiste ne vous autorisera pas à prononcer ce mot pour parler d'elle. Elle vous expliquera que c'est simplement que son corps n'a pas besoin de beaucoup de nourriture, que ça n'a rien à voir avec une quelconque maladie. Pour elle, l'anorexique a perdu toute vie social, s'enferme dans son combat dans la nourriture, est malheureuse... Ce qu'elle affirme ne pas être, elle aime sortir, bouger, rencontrer des gens, faire ce qui lui plait et est très heureuse comme ça.
Cependant personne ne remarque sa maigreur à cause de son corps si féminin : Comment peut-on avoir des formes et être très maigre ? Relisez les quelques lignes au-dessus. Bien sur que sa S-line a était fortement redessiner par un chirurgien. C'est donc une poitrine joliment faite sans être trop disproportionné qu'elle arbore et des fesses d'un Ange de Victoria Secret. Hee young attire donc facilement le sexe opposé, et possède des dimensions de rêve.
Ses gouts vestimentaire ? Tout dépend du contexte, une tenue un peu stricte et sage pour ses cours. Hee young est trop souvent prise pour une étudiante à son goût alors elle préfère avoir l'air plus mature. Mais dès qu'elle sort de ce contexte, elle aime avoir des tenues un peu audacieuses et recherchées, à son image quoi. Dans toutes les situations, elle fait attention à ce qu'elle porte. Elle ne se maquille que très légèrement, ses traits étant déjà assez modifié au départ.
Son visage est fin, harmonieux et doux. Des yeux de biches, et un sourire étincelant. Des lèvres pulpeuses et roses, et un nez à la ligne parfaite. Il n'est pas au goût de tous, la beauté n'a rien d'universelle, étant professeur d'Art, elle le sait très bien. Mais elle correspond aux idées de la Beauté colporté par les médias.
Ce que pense la jeune femme de son physique ? Jamais, elle ne vous l'avouera mais elle ne s'aime pas. Oh oui bien sur la jeune femme dans son miroir est ravissante cependant depuis sa chirurgie, ce n'est plus elle qu'elle aperçoit dans son reflet. Hee young n'existe plus sous sa forme charnelle.

En dehors de la présence de son mari, Hee young est une femme équilibrée à l'humeur égale et bien encrée dans sa normalité. Non, je déconne. La jeune femme est explosive et c'est le moins que l'on puisse dire. La belle artiste a abandonné toute forme de normalité, c’est tout simplement qu’elle ne vit que pour sa liberté. Adultère, violence, danger, égoïsme, excès, douleurs, sang... On fuit ces mots comme la peste, mais Hee young en a fait son quotidien. Passionnée par l'art et l'esthétisme, elle ne vit que pour ça, elle aime les belles choses et voit la beauté en chaque objet/personne. Elle rigole facilement et a une large ouverture d'esprit, elle n'est pas vraiment susceptible et pardonne facilement. Elle peut être très surprenante notamment par rapport à son estime d'elle-même. Si vous lui dites qu'elle est belle, elle répondra sûrement par un je sais, sur d'elle, il en est de même pour ses œuvres. Elle sait juste s'évaluer, elle sait autant quand elle a réussit ou quand elle a raté et n'use pas de fausse modestie.

La belle asiatique est très avenante et prend souvent les gens sous son aile, c'est son côté maternel. Elle est professionnelle et appliquée et fera toujours du mieux qu'elle peut. Il n'y a pas grand chose d'autre à dire puisque son tempérament diffère selon la personne qu'elle a en face d'elle et son humeur du jour. Mais elle vous demanderas souvent si elle peut vous prendre en photo à votre première rencontre. Et vos suivantes aussi d'ailleurs. Hee Young aime gravé les visages qui l’entourent à la fois dans sa mémoire et sur le papier.

En tant que professeur ? Mme Kim se montrera intransigeante avec ses élèves pour les pousser à faire leur maximum, elle aime les voir réussir, c’est son petit plaisir personnel, elle a l’impression que c’est un peu grâce à elle. Parfois stricte, elle arrive tout de même à se mettre la plupart des élèves dans sa poche, dans une salle de cours, la jeune femme sait se montrer charismatique et sensuelle.

Personnellement, les monstres... Ça existe ? Non, sérieusement vous croyez que vous auriez pu me berner comme tous les autres ? Et oui je sais que vous existez. Vous savez dans le milieu de l’art, les monstres sont très présents. Comment les rater ? En fait là plupart du temps, on ne les rate, ils sont doués pour se cacher mais un vampire comme amant ça aide pour en savoir plus. Seulement, il n'y a pas qu'eux ! Il y a les mutants aussi... Bon là, je suis plus novice, mais il parait qu’il y en a sur Mystika, enfin juste une rumeur que les humains préfère ne pas croire. Peut-être aurais-je la chance d’en rencontrer ?

Mais, il n'y a pas que cela dans la vie! En fait, il y a quelque chose de plus important qui me tient à cœur et c'est avoir un enfant, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. J'aime aussi boire un verre avec mes étudiants pour leur montrer que je ne suis pas aussi stricte qu’en cours, mais je déteste pour mourir les élèves sans motivations, mou et blasés du monde qui l’entoure et ceux qui viennent grappiller des points après les cours. Il y a autre chose que j'ai en horreur et ce sont les ascenseurs, et oui claustrophobe, et pas qu’un peu. Si j'avais à me choisir une chanson thème, ce serait sûrement Bad de Tablo

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I.

Le plafond blanc, c'est la première image que j’eus en ouvrant les yeux. Blanc immaculé et pure. J'ai toujours aimé le blanc : C'est à la fois toutes les couleurs ensemble et aucune d'entre elles. Le blanc est tout et rien à la fois, c'est l'essence même de la beauté et même si ce n'est qu'un plafond j'y vois un présage. Je serais à l'image du blanc, la beauté incarnée, pure, innocente et douce. Mais pour l'instant j'ai mal, ma peau est tiraillée, boursouflé et je suis sur d'avoir une tonne de bleu. Le bleu s’estompera et laissera place à mon teint de lait, les cicatrices disparaîtrons elles aussi et vous verrez. Vous verrez vous qui ne me regardiez qu'à peine, vous qui me trouviez banale et laide, vous qui jugiez que je n'étais pas digne de votre attention. Le chirurgien demande si je veux me voir, je fais non de la tête, c'est douloureux mais ça le serait encore plus si j'ouvrais la bouche. Je sais à quoi ressemble quelqu'un après une opération chirurgicale, on est gonflée, pleine d'hématome et couverte de petites zones suturé. Non, je vais attendre d'être vraiment belle. Je m'appelle Kim Hee Young, Hee Young signifie beauté, il faut croire que dame nature ne parle pas Coréen. Non qu'elle m'ait faite totalement disgracieuse, juste un peu trop banale et pas assez jolie. Ma mère me l'a souvent répété, c'est d'ailleurs elle qui m'a envoyé ici, dans cette clinique de luxe et pour 6 long mois. J'en suis à ma douzième opération, qu'est ce qu'il ont fait cette fois ? Le nez, la mâchoire ou la bouche, les pommettes peut-être... Je ne sais pas, je ne suis pas trop ce qui se passe, je me contente de dire oui à chaque fois qu'on me demande si j'ai compris, je reste passive. Oui, j'ai compris je ne suis pas assez belle. J'ai fini par l'accepter mais ma mère en a décidé autrement, je crois qu'elle, elle ne peut pas l'accepter, je l’embarrasse quelque part. Elle appelle mon physique l'obstacle de ma vie : l'obstacle pour mon mariage, mon futur métier, mes relations... Je m'appelle Hee young, j'ai 17 ans et bientôt je mériterais mon prénom.

II.

C'est bientôt la fin, on vient me cherche demain. Je dois avouer que j'en ai marre, je m'ennuie à mourir dans cette clinique. Mais je fais 6 heures de sport par jour depuis que la douleur a disparu, je muscle et sculpte mon corps comme un objet d'art. Un objet à moi. pour toujours. Je comptais bien en prendre soin. J'ai évité jusque là tous les miroirs, aujourd'hui se sera le grand jour. Le chirurgien est avec moi, il a été adorable, je crois que pendant ces 6 mois il s'est prit d'affection pour moi. On peut dire qu'il est laid, c'est ce qui m'a choqué la première fois que je l'ai vu, il ne fait que de la chirurgie esthétique et est pourtant moche comme un poux. Ça m’a plu, je trouvais ça beau, poétique : le laid qui rendait les gens beaux. On se tient là tous les deux faces au miroir, moi la poupée momie et lui le chirurgien disgracieux . Il commence par ma poitrine, mes fesses, mes jambes, il n'y a pas vraiment de choc, je l'ai vu sous ma douche mon nouveau corps. Mais j'ai un peu de mal je l'avoue, il y a 6 mois j'avais un corps d'enfant, pas de formes et une silhouette androgyne et fine. Et là j'ai des formes greffées sur ce corps maigre. Je reconnais que c'est beau, j'ai des formes là où on en veut et je suis fine partout ailleurs. Je crois même que l’on m’a retirer des côtes. Mais ce n'est pas moi. Je n'étais plus le petit garçon manqué du lycée pour filles où j'allais. Puis il en arrive à mon visage, j'ai peur et tandis qu'il défait tranquillement le bandage des millions de pensées envahissent mon crâne : Et si c'était raté ? Et si ça ne changerais rien ? Et si c'était pire qu'avant ?

En un instant, plus aucune question, je vous jure, je m’étais arrêter de penser tout comme de respirer. Elle est belle, l'esthétique de son visage est parfait : Non elle n'avait pas le nez parfait, ni la bouche de rêve, ni les yeux d'une déesse. Elle avait quelque chose de plus, de plus important : elle avait l'harmonie. Un visage pure et lisse qui avait l'air... naturel. On avait refait ce sourire en face de moi ? Il était si frais, si naturel, si élégant. Je reste quelques instants à l'admirer, sans me rendre vraiment compte que c'est mon visage à moi.

« Ta peau accepte très bien les opérations, comme tu peux le voir les cicatrices sont invisibles... »

Ma peau ? Je fis glisser ma main sur mon visage, la belle jeune femme fait de même. Est-ce vraiment moi ? Je frotte un peu plus ma main sur ma joue pour voir si la magie disparaît. Il me fait rougir et baisser les yeux. Mon propre reflet m'intimide. Je m'assoie par terre, je suppose que mes jambes en ont marre de me porter. C'est ce que tu voulais non, Hee young ? Je le sais pourtant je ne ressens pas d'explosion de joie, ni même d'aucune émotion. Je suis perdu. Le chirurgien se penche alors vers moi et me pose son doigt sur la poitrine.

« La vrai beauté est là, ne l'oublie pas. »

Je sais qu'il ne parle pas mes implants mammaires mais du petit organes niché dans ma cage thoracique. Je lui sourit et pose mon doigt sur la tempe.

« Non, elle est là. »

Il me sourit à son tour, et je crois que pour la première fois je le trouves beau, j'ai envie de capturer cette expression sur son visage.

III.

Je crois c'est ma passion pour la beauté qui m'a menée en Fac d'art et je sais que je suis douée, alors pourquoi ne pas tenter. Ma mère, elle se désespère, mais je dois être dans un stade de ma vie où je veux lui désobéir. Elle voulait me voir en droit ou en médecine, pour avoir un métier qui paye bien ? Non je n'aurais jamais eu le niveau pour avoir mon diplôme, pour avoir un bon mari. La blague. Me taper des années de médecine pour courir après chaque garçon de ma promo, je trouves ça pathétique. Je me sens bien à l'école d'art, j'ai plein d'amis avec lesquels je peux partager mes passions. Je suis quand même obliger d'aller aux rendez-vous arrangé de ma mère mais c'est plutôt marrant. La vie étudiante me plaît, une vie à deux cent à l'heure. Si vous pensez que la Corée du sud est un pays stricte et conservateur, vous pouvez dès maintenant dire que vous avez tort, vous ne connaissait pas la nouvelle génération coréenne. Vous ne savez pas faire la fête, vous les occidentaux. Ce soir, comme hier et avant hier et tous les jours depuis la rentrée, mes amis vont faire la fête à Hongdae, le meilleur quartier de Séoul à mon humble avis. Au programme, de l'alcool, de la danse, de l'alcool, de la nourriture, de l'alcool, des conneries, de l'alcool, de la marijuana, de l'alcool, des lumières plein les yeux, de l'alcool et de la musique plein les oreilles et surtout de l'alcool. Oui, la bière et le soju coulent dans nos veines et peu de gens le savent mais en Corée boire est une tradition bien encré. En général, on finit la fin de soirée dans les quartiers moins huppé de la ville. Et là on se lance dans de grand projet artistique presque en état de transe, photo, peinture, film, écriture, tout y passe et le lendemain face au spectacle pitoyable de nos œuvres on préfère en rire et se donner rendez-vous pour le soir suivant. Oui la Corée à ses défauts et ses particularités, mais j'aime mon pays. Ici dans les filles de mon age vers la vingtaine, une sur deux a fait de la chirurgie esthétique, pourtant jamais on ne m'a demandé si j'en ai fait. On me dit que je représente toute la beauté naturelle coréenne et qu'il sont fière que je ne cède pas comme toute ces filles à l'envie de me refaire un visage d'européenne. S'il savait. Mais je ne dis rien, j'estime que c'est mon droit de le taire. Je considère mon corps comme l'œuvre d'un artiste, l'œuvre de mon chirurgien. C'est donc dans l'insouciance de ma jeunesse que je rencontre les hommes que me présente ma mère, souvent trop vieux, toujours trop con. Je m'amuse de leur bêtise et profite de leur argent, les bijoux et les belles robes j'en ai une belle collection. Vous me trouvez superficielle et matérialiste ? Apprenez la définition de ces mots avant de venir me les lancer en pleine face. Je veux juste continuer à rire, vivre chaque instant, profiter de mes amours innocents car oui en Corée à l'université l'amour innocent existe encore. Aujourd'hui, pour faire plaisir à ma mère je me suis inscrite à un cours de langue, parce quelle me le rabache tout le temps, les langues c'est important. Mais je suis pas sur de la voir sauté de joie quand je lui dirais que je suis en initiation croate après un pari avec des amis. Mais un jour elle comprendra que j'ai pas besoin d'elle ni d'un mari... Je me suffis déjà financièrement en vendant mes œuvres... Enfin si je ne claquais pas cet argent en soirée...

IV.

Je vais me marier, adieux mes principes de jeunesse j'ai trouvé l'homme qu'il me faut. J'ai 23 ans et je crois que ma mère va se tuer si je change pas ma situation, mais ce n'est pas elle qui m'a fait changer d'avis mais bien lui. Je m'attendais à un enième vieux riche pour ce rendez-vous arranger, je crois ma mère choisi mes rencontres en fonction de ses goûts sans se rendre compte que 25 ans nous séparent. Lui s'attendait à la centième fille d'avocat très gentille, très propre sur elle, très bonne femme au foyer, mais surtout trop conne, trop ennuyante et trop prude. Et moi le banquier de 43, en costard hors de prix, un petit air de je sais tout au visage. On était assis à quelques mètres lui de l'autre et on a poireauté une bonne heure, et je ne sais combien de verre j'ai pu boire durant cette heure mais je ne suis pas sortie de là, la démarche assurée. L'attente avait fait monté en moi une certaine colère, et pour me défouler, je m'exprimais comme d'habitude par l'art. Je me mis donc à dessiner sur le pare-brise d'une voiture. Je n'avais pas perdu toute raison : j'étais dans une petite ruelle sans passage, personne ne me verrait et c'était du rouge à lèvre : Un peu de démaquillant et sa voiture serait comme neuve. Et c'est fière de mon œuvre que je descendis du capot de la dite voiture, et que je le remarquais. Il était adossé au mur derrière moi et semblait là depuis une éternité, un sourire lui échappa.

« Je peux vous prendre en photo, un souvenir de la petite tagueuse. »

Il était loin d'avoir une allure banale et un espèce d'air de voyou qui me mettait en confiance. Je refusais la photo mais acceptais quelques minutes après qu'il me prenne à l'arrière de sa voiture. Qui se trouvait être justement celle que j'avais tagué. J'aime observer les gens et regarder le sentiment qu'ils dégagent, pour mes projets artistiques mais dans la vie de tous les jours également. Lui avait une espèce d'aura dangereuse. Je pense que lorsqu'on est une fille et qu'on le croise la nuit, on change de trottoir. Il a ce regard noir qui s'associe à une impression qu'il fronce toujours les sourcils. Sa mâchoire semble constamment tendu. Même quand il sourit, son sourire parait sadique et suffisant. Je sais ce que vous pensez, non, je ne vous décris pas le pire homme de la planète, il a un charme fou et chacun de ses regards me fait baisser les yeux et rougir de plaisir. Il a un regard intense que j'adore capturer dans mes photographies. Il est impulsif et tendre à la fois, ce n'est pas de l'amour mais de la passion qui nous unis. Une certaine violence nous lies, je crois, une violence que j'aimais transcrire dans mon art. Plus tard je découvris que ma mère m'avait arranger un rendez-vous avec lui ce fameux jour, on ne s'était juste pas reconnu. Cet homme de 27 ans était à la tête d'une multinationale de la musique coréenne. J'avais du mal à le croire sur le coup. Mais maintenant que c'est là sous mes yeux et que je vais l'épouser, je crois que je réalise.

V.

On dit souvent qu'après le mariage la passion devient un amour tendre et que divers petits maux viennent s’immiscer dans le couple comme la routine ou la baisse du désir. La passion est encore là, encore plus forte qu'avant, plus violente plus extrême. Une passion jouissive et douloureuse en même temps. Les maux qui nous touchaient étaient la jalousie, le trop plein de désir et une envie de faire du mal à l'autre. On était rentré dans un cercle d'amour destructeur. On passe de plus en plus de temps au travail, se fuyant presque en mourant d'envie de se rapprocher. Mais dès que l'un de nous se rapproche de l'autre, il n'en fini que plus détruit encore. On se trompe ouvertement, mais je l'aime à en mourir. Chaque fois qu'un autre touche mon corps mon amour pour lui devient plus fort. Je couchais souvent avec mes modèles, ils avaient la beauté à m'ouvrir, j'aimais les appeler mes amours artistiques. Je crois que personne ne me comprendra jamais. Mais mon cœur est gravé à son nom.

VI.

Je fermais ma valise tranquillement. Je sentis son souffle chaud dans mon cou, ses bras musclés et fermes m’entourèrent. Mon avion partait dans 2 heures mais quelque chose me dit que je prendrais le suivant.

« Reste avec moi...

- Tu sais bien que c'est pour mon travail... »

Mais tous les deux savions ce n'était pas que pour le travail, mais aussi pour nous éviter plusieurs autres crises. Il s'écarta et m'attrapa le bras fermement me faisant tourner pour que je le regarde.

« Tu es ma femme. Reste. C'est tout. »

Sa main se fit plus dure encore sur mon bras à m'en couper la circulation et je laissai échapper un couinement de douleur. La rage montait peu à peu en lui, je le voyais à son regard. Je baissai les yeux intimidée par ce regard. J'étais prise pour un super poste dans une université d'une île nommé Mystika, je ne pouvais pas refuser. Pourquoi devrait-il en décidé autrement ? Je suis sa femme pas son esclave. Je relevai violent la tête avec affront et planter mon regard dans le sien, brûlant et sombre.

« Je travailles où je veux.

- Et tu me laisses comme ça ? Qu'est ce les autres vont penser ? Une femme qui laisse son mari pour aller se balader un peu partout dans le monde ? Tu sais ce qu'ils vont penser ? Tu sais ce que je vais penser moi ?!?! »

Il me lâcha enfin et s’éloigna puis se jeta sur la valise qu'il ouvrit en éparpillant tout son contenu. Je soupirai et sortit mon portable pour demander à mon assistant de prendre le vol suivant pour Mystika, je raterais surement mon avion.

« Tais toi ! Je te demande juste de me laisser respirer !

- Respirer ? Si on arrêtait tout simplement ce jeu hein ? Tu pourrais respirer, alors! »

Je le repoussai de toutes mes forces mais il revient à nouveau et j'heurtais brutalement le mur derrière moi. Son poing venait frapper le béton près de mon oreille et son visage qu'un rictus de colère déformait était à quelques centimètre du mien. Je sentis le désir monter en moi tout comme la douleur. Il plaqua ses lèvres contre les miennes. Je le rejetai à nouveau pour qu'il s'écarte mais sauta dans ses bras l'embrassant passionnément. Si tu m'aimes à ce point pourquoi me fais-tu aussi mal. Et la douleur physique ce n'était rien. Quand il me relâcha je frappai d'un poing rageur son torse, lui me prit dans ses bras et me serra à m'en crever les poumons.

« Je t'aime... Je t'aime... Pardonne moi... Pars, pitié, pars mais reviens... Reviens-moi... »