Li Lin Yao

Personnellement, les humains, je les aime bien, ils sont faciles à séduire, drôle à jouer avec et il est facile de s'en débarrasser !. Seulement, il n'y a pas qu'eux ! Il y a les mutants aussi... Ils sont parfois plus tenaces, mais je finis par en venir aussi à bout ;D !

Mais, il n'y a pas que cela dans la vie! En fait, il y a quelque chose de plus important qui me tient à coeur et c'est vivre le grand amour, malheureusement, je crois l'avoir perdu il y a longtemps... J'aime aussi flirter, vivre de petites aventures, mon travail, les élèves de la Charm University, boire de l'alcool, les hommes drôles, mais je déteste pour mourir les pots de colle ! Les hommes trop possessifs qui vous empêchent de vivre et les chats. Il y a autre chose que j'ai en horreur et c'est l'idée de mourir toute seule. Si j'avais à me choisir une chanson thème, ce serait sûrement Tell me goodbye de Big Bang & Waiting for you de Yesung

Ma vie est beaucoup trop longue pour être racontée de tout son long, en plus, il y a beaucoup trop de partie qui doivent rester secrète pour le bien de l’île. Cela dit, je vais commencer par le début! Je suis née quelque part dans l’océan pacifique, près des côtes asiatiques. Ma mère était une originale, quelqu’un qui aimait beaucoup… aimer! C’est d’elle que je tiens cela. Ma mère avait des tonnes d’amoureux, humains, mutants, monstres… Quand j’étais petite, je le voyais comme une panoplie de papa, j’avais pleins de modèles masculins! Une fois adolescente, ça m’a agacée. J’étais une révoltée de la vie, une rebelle, je détestais tout et tout le monde. Ma vie était la pire de toutes, alors que j’avais tout ce que je voulais. Je martyrisais les hommes que ma mère ramenait en leur lançant des piques et j’ai même parfois tenté de les lui piquer, je l’avoue, juste pour l’énerver. J’étais très fâchée contre elle pour la simple raison qu’elle m’avait mis dans la tête que l’amour c’était beau et rose, mais qu’avec moi, ça finissait toujours mal! Les hommes que j’aimais ne m’aimaient pas ou pas très longtemps. Il en était de même pour les femmes de ma vie… Ma vie amoureuse n’avait rien du joli tableau qu’elle m’avait dépeint en me racontant ses aventures. L’amour, c’était nul, ça faisait mal! J’avais déjà bien assez de problèmes à me chercher moi-même, alors apprendre ça en même temps, c’était nul! C’était un mensonge éhonté!

Mensonge que je finis par accepter, comme bien d’autres. Je finis même par répéter son mode de vie. Je fis comme elle l’avait fait toutes ces années, j’imagine, et je ne vécus que de petites amourettes. Je ne m’attachai jamais vraiment aux gens que je fréquentais, ne faisant que profiter de la magie des débuts de relation, de la petite période de flirt, puis je disparaissais. J’ai dû en briser des cœurs… mais, j’en ai épargné quelques-uns, leur faisant vivre ce que mes ancêtres avaient fait vivre à leurs amants. C’était par pure bonté d’âme et c’était totalement naturel. Ma vie amoureuse est une part très importante de ma vie, mais il n’y avait pas que cela. Je travaillais très dur, j’ai étudié en presque tout ce qu’on peut étudier. J’ai voyagé partout dans le monde et je continue de le faire régulièrement. Je me suis fait de nombreuses relations dans plusieurs domaines importants. Je suis une véritable touche-à-tout, il faut dire que, même si je ne peux pas en parler, ma vie n’était pas des plus tranquilles. J’ai travaillé à mon compte toute ma vie, agissant la plupart du temps pour certains gouvernements et présidents. J’étais très bonne pour faire disparaître les gens x) J’y prenais même plaisir, je l’avoue. Séduire les gens pour ensuite les amener avec moi découvrir le monde marin m’amusait beaucoup. Ça les amusaient aussi, seulement, j’avais tendance à «oublier» qu’aucun ne survivait à ce voyage.

Mes 100 premières années s’écoulèrent ainsi, paisiblement, de missions secrètes en missions top secrètes. J’étais une redoutable mercenaire et toute une tombeuse! Seulement, je finis par me lasser de devoir simplement chanter un peu ou faire les beaux yeux pour avoir ce que je voulais. C’était simple, facile, mais ennuyant à la longue. Ce n’était aucun challenge et après 100 ans… ça tourne en rond. Je me lançai dans un nouveau domaine, la magie. Je ne suis sensée avoir aucune affinité avec cela, mais je l’étudiai. Ça m’intriguais et je voulais être différente des autres sirènes. Je ne maîtrisai malheureusement jamais aucun de ces arts, mais j’appris à les connaître, les comprendre et savoir comment y réagir. J’étais plutôt frustrée de ne pas pouvoir avoir de pouvoirs magiques, donc je me suis tournée vers la science. J’avais déjà quelques connaissances, mais elles étaient désuètes, alors je me suis mise à jour! Les pouvoirs magiques n’avaient pas marché, mais la science m’aida à acquérir d’autres pouvoirs et même à améliorer ceux que j’avais déjà. Oui, je l’avoue, je trichais un peu et j’étais mon propre cobaye, en cachette! Je me rappelle le nombre d’erreurs stupides ou même presque fatales que j’ai faites! J’ai failli mourir plus d’une fois à cause de mes folles idées, mais ça, ça avait été le cas aussi pendant mes années de mercenaire alors je m’en souciais peu.

J’avançais dans mes 260 ans lorsque je rencontrai un homme qui fut très important dans ma vie et qui l’est toujours; Yung Jae. J’étais trop jeune pour avoir connue la guerre, mais je savais tout ce qu’il y avait à savoir sur cette dernière. Rencontrer une personne aussi importante pour notre monde m’avait choqué. J’avais été un peu intimidée sur le coup et immédiatement sous le charme, bien entendu. Moi, un beau sourire, un regard intense, cette aura de mystère et ce lourd passé… Que demander de plus? Oui, j’avais vécu toutes sortes de choses, mais je me sentais comme une enfant qui ne connait rien de la vie à côté de lui. J’avais été étonnée par la facilité que j’avais eu à m’approcher de lui. Nous nous sommes rapidement rapprochés, il m’intriguait, il dégageait un je-ne-sais-quoi que je ne réussis jamais à identifier. Encore aujourd’hui, il a ce petit quelque chose. Il ne me traitait pas avec condescendance, ni en se penchant d’un piédestal imaginaire, mais comme il traitait n’importe qui. J’avais l’impression d’être son égale et ça me flattait d’être ainsi traitée par quelqu’un d’aussi important. Je développai des sentiments pour lui et ce fut, étonnamment, réciproque. J’eus une de mes plus longues relations avec lui, notre histoire dura environ 6 ans et demi. Nous nous apprécions énormément, mais il arrivait que nous allions voir ailleurs… Nous nous engueulions avec rage et force, mais les retrouvailles et les pardons n’en étaient que plus passionnés. Nous nous aimions autant que nous nous faisions mal. Je finis par reprendre mes bonnes vieilles habitudes et je pris du recul, m’éloignant tranquillement de lui. Je le vis d’un autre œil, me rendant compte que, bien qu’il semblait m’aimer, il n’était jamais complètement avec moi…

Il faut dire que j’avais tenté de me faire croire que c’était la même chose pour moi, mais c’était faux. Je m’étais complètement laissée aller, même si je m’étais dit que je ne le ferais plus… Yung Jae savait sûrement tout ce qui se passait, il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Il l’aurait fait même sans son pouvoir, j’en suis sûre, il me connaissait tellement bien. Je n’ai jamais osé le lui demander ni même lire dans ses pensées pour savoir la réponse, mais je me doute toujours que c’est pour mon bien qu’il a fait cela… Me présenter Yuh Joon. Yuh Joon était son ami depuis la Grande Guerre. Un autre grand personnage de notre histoire, personnage presque apeurant, mais aussi sympathique et séduisant. Alors que je m’éloignais de Yung Jae et que ce dernier me laissait partir sans rien faire pour m’en empêcher (Peut-être qu’au fond, il se disait que je serais plus heureuse ainsi…), Yuh Joon se rapprochait de moi. Je ne me souviens plus trop comment ça c’est passé, je ne me rappelle plus du déroulement, mais je sais que les choses se sont déroulées sur quelques mois. Quelques mois à me demander ce que je devais faire, à mettre en question la nature de mes sentiments pour Yung Jae et pour Yuh Joon. Je me demandais aussi ce qui poussait Yuh Joon à agir ainsi, n’était-il pas l’ami de Yung Jae?

Ce fut finalement Yung Jae qui mit fin à ma torture, il se montra étonnamment doux… et résigné. Je devinai une certaine tristesse chez lui, lorsqu’il me dit qu’il me rendait ma liberté totale et me souhaitais d’être heureuse avec Yuh Joon… Il ajouta qu’il était désolé de ne pas réussir à me rendre heureuse et qu’il ne le pourrait probablement jamais… Étonnamment, c’est lui qui me consola ou du moins, qui tenta de le faire de son mieux. J’avais donc raison, même si je ne savais pas exactement pourquoi. Aussi étrange que cela puisse paraître… Quelques mois plus tard, je sortais avec Yuh Joon. Autre homme d’une grande importance dans ma vie. J’étais follement heureuse avec lui, même si Yung Jae gardait toujours une place un peu plus importante qu’un ami dans mon cœur, j’essayais de ne pas y penser et de profiter de ma nouvelle relation. Je réussis plutôt bien, surtout quand je ne le voyais pas et puis, j’étais tellement bien avec Yuh Joon que je ne m’inquiétai plus au sujet de mes sentiments. J’aimais énormément Yuh Joon et tout allait très bien au début… durant les 8 premières années. Hélas, sa nature lui imposait de souvent voyagé et bientôt, de plus en plus et sur de plus longues périodes. Je l’aimais, mais je n’avais jamais été fidèle aussi longtemps. Je n’avais jamais été fidèle, point, je crois. La solitude me pesant toujours plus, je finis par craquer… Une fois, puis deux, puis trois… Je me sentais toujours coupable après, je me trouvais horrible de lui avoir fait cela. J’arrêtai immédiatement et pris mon courage pour le lui avouer, comme je l’avais toujours avoué à Yung Jae, avant lui.

Le problème fut qu’il m’avoua qu’il avait déjà craqué lui aussi, après, bien entendu, m’avoir fait toute une scène et m’avoir fait senti coupable pour toutes les années à venir! Mon amour propre ne l’accepta pas aussi facilement, j’avais quitté Yung Jae pour être heureuse. Non, il m’avait quitté pour que je sois heureuse… mais, ça revient au même! Je n’allais pas revivre le même genre de relation avec Yuh Joon! Nous nous réconciliâmes, mais je gardai ce goût amer en bouche. Blessée, je voulus me venger du mal qu’il m’avait fait et repris mes habitudes volages. Erreur de ma vie. Après deux ans à nous déchirer par purs enfantillages, je finis par abandonner et lâcher prises. Alors qu’il était encore parti en voyage, je pris toutes mes choses et quittai notre appartement. Je ne lui laissai qu’une note stérile, dans laquelle je lui disais que je le quittais et qu’il était inutile de tenter de me chercher. Ça avait été très dur pour moi de faire ça et je ne sus jamais comment je trouvai le courage de le faire en fait… C’était stupide.

Pour m’empêcher de trop réfléchir, je me lançai dans une nouvelle carrière : directrice de l’université Charm University. J’y pensais depuis un moment, aider les jeunes et les moins jeunes à traverser un petit moment de leur vie. Je trouvais l’idée romantique et un brin dramatique. En plus, je me disais que de gérer un tel établissement occuperait bien toutes mes pensées! Une fois à la tête de l’université, j’ouvris les portes de cette dernière à toute l’île et non plus à une certaine partie des habitants de l’île. Je pris plaisir à remplir mon rôle et je crois pouvoir dire que j’aidai à redonner à l’établissement un peu de sa gloire d’antan. Je continuai d’avoir d’autres petits projets secrets de côté, comme la création des Mystik. Car, oui, je fis partie des chercheurs engagés pour cette recherche confidentielle. Je considère chacun des Mystik comme mes enfants, seulement, je ne les ai pas conçus dans un lit x) J’ai gardé contact avec chacun d’eux, je m’occupe d’eux et veille sur eux. Quelques-uns travaillent en secret pour moi, mais c’est une autre histoire. Je fus très affectée par l’explosion du laboratoire et de la disparition de Nymphadora. Elle était le dernier souvenir que j’avais de mon amant de l’époque, un des chercheurs avec qui j’avais tissés des liens romantiques, il l’avait créé à l’image de sa défunte fille. Donc, il est peu dire que je fus choquée lorsque je la retrouvai. Une actrice de film X ! Un de mes confrères de laboratoire avait profité de l’explosion et de la panique pour l’enlever, il avait profité de l’innocence de ma fille, qui ne connaissait rien à la vie, puisqu’elle n’était pas terminée et l’avait utilisée comme une vulgaire catin! Ma vengeance fut terrible et, comme je ne veux pas m’attirer d’ennuis, je me contenterai de dire qu’elle se résulta par sa disparition… Je suis la dernière personne à l’avoir vu en vie, mais personne ne le sait. J’ai repris ma vie normale après cet épisode, seulement, je veille encore plus sur les miens, mes «enfants», mais aussi mes proches et mes étudiants.