Takeda Ryuuji, la pureté d'un silence de mort. [Délai accordé]

La démarche hésitante, le teint livide, le coeur et l'ame meurtri, Vous pourrez croisez Ryuuji ainsi errant dans la nuit, semant ses chairs nécrosés sur son passage. L'odeur putride qui le suit a remplacé celle douce et sucrée qui émanait de son corps de poupée l'instant précédent. Une silhouette glauque a en faire pâlir les plus courageux, une bouche et des yeux pourris par la mort, un regard vide, mais rempli de détresse : il inspire peine, peur et dégout. Il est crispé, sa respiration est saccadée, il gémit. Mal a l'aise dans ce corps, il préfère essayer de trouver refuge tant bien que mal dans les bras de Morphée, attendant sagement que le mal passe. Cependant rares sont les fois ou les ravages du sommeil éternel reprennent le dessus sur son pauvre corps, il accorde en effet une extrême attention à la non rechute de celui-ci.

Fils unique, désintéressé de toute relation sociale depuis son plus jeune âge, Ryuuji préfère se délecter du contact avec la nature qui est la seule a lui procurer satisfaction. Sa mère a toujours eu honte de lui. "Pourquoi diable ne m'as-t-on pas donner un fils normal ?" Il n'a jamais su combler son manque d'affection, elle préférait même parfois, dire qu'elle n'avais pas d'enfant, embarrassé de ne rien avoir a dire de positif a son sujet si jamais on venais à lui demander "Alors ton fils ? Il devient quoi?"

Sa vie n'as jamais été palpitante, il a suivi un cursus scolaire normal, même si il faisait tache dans la foule, qui s'en souciait ? Adolescent, il séchait régulièrement les cours et on le retrouvait parfois, endormi dans le champ ou la forêt la plus proche. Il était curieux et insouciant.

Sa première fois, c'était au collège, lui qui d'ordinaire ne se serai pas essayer a ça, il avait eu un fort élan de curiosité qui l'avait pousser tenter ce qui était défendu. Ses lèvres humides, doucement emprisonnaient cette extrémité que sa langue frôlait. Puis, dans un silence religieux, il pris une grande inspiration qui lui tirailla les poumons. Grimaçant, Il s'empressa de recracher l'épaisse fumée par une violente quinte de toux. Le gout de tabac froid restait gravé sur ses papilles, il ne ferai plus confiance a la tentation. Sa première relation sexuelle eut à quelques détails près le même scenario, il a désormais un profond dégout concernant ces deux activités.

Les années passent. Un matin d'octobre, quelque jour avant ses 21 ans, Ryuuji, d'humeur joviale, se rendait comme a son habitude dans son jardin, établi dans un terrain vague non loin de chez lui, il suffisait de traverser une petite route peut fréquentée. Il aurait peut être du rester chez lui ce jour là. Une seconde d’inattention, le bruit strident d'un pneu qui dérape, l'obscurité. Un brouhaha étouffé dans ses oreilles, il ne perçevait que la mélodie d'une sirène. Les battements de son cœur résonnaient dans sa poitrine. La douleur qui le transperçait était telle qu'il n'était même plus capable de la sentir.
"Mes chrysanthèmes ... j'ai oublié de les arroser ?" . Le soir même, on en déposait sur sa tombe.

Ryuuji peinait a se réveiller quand ses étirements matinaux furent interrompus par des parois moelleuses. Le défunt ouvrit les yeux, scellé dans son tombeau, il posa une main sur sa poitrine mais pour la première fois, ne senti aucune pulsion rythmé. Prenant a moitié conscience de la situation, son visage se noyât dans la terreur.